Quelques rapports écrits par Jean Moulin au cours de sa carrière
et quelques documents concernant sa carrière.
La plupart de ces documents ont été réunis par Daniel Cordier, secrétaire de Jean Moulin devenu historien, et François Berriot, professeur émérite des universités et historien, qui les ont publiés dans leurs ouvrages respectifs (cf. les ouvrages de Daniel Cordier chez JC Lattès et de François Berriot chez L'Harmattan).
Aucune archive pour l'instant.
Du 5 juillet au 16 novembre 1940 – date de la fin de ses fonctions de préfet –, Jean Moulin reçoit les plaintes des habitants d’Eure-et-Loir ; il se fait leur porte-parole auprès du chef de la Kommandantur 751 de Chartres, d’abord le lieutenant-colonel Von Güttlingen, officier âgé respectueux du droit, puis auprès du successeur de celui-ci, Ebmeier. Le 15 novembre 1940, au moment où il quitte Chartres, Jean Moulin emporte les doubles des principales pièces concernant les exactions commises par les troupes d’occupation et les copies de ses lettres à la Kommandantur. Jean Moulin, on le voit avec la lettre de l’Alsacien anonyme datée du 21 octobre 1940 et avec un article de presse, semble être déjà bien informé des diverses manifestations d’une Résistance en train de naître : actes de sabotages de câbles télégraphiques et téléphoniques allemands ; référence à la France Libre de Londres et à son chef, le Général de Gaulle ; violentes attaques contre Laval, Darlan et même Pétain accusés de trahison. On doit également noter, qu’aux yeux de ces premiers « résistants » d’Eure-et-Loir, le Préfet Jean Moulin apparaît exemplaire par son « attitude fière et française (…) devant les autorités allemandes ». – Laure Moulin, dans son édition de Premier combat, et Daniel Cordier, dans L’Inconnu du Panthéon, ont reproduit quelques-unes des pièces données ci-dessous.